En ce qui concerne A. vs Danemark pour violation des articles 1, 2 (c) et (d), 3, 12, 15 et 16 de la CEDAW.

L’auteur est une femme illettrée de la minorité chrétienne au Pendjab qui a grandi dans un village au Pakistan, où elle a vécu jusqu’à son mariage avec son mari, un Pakistanais avec un permis de séjour permanent au Danemark. Le mari est rentré au Danemark et a trouvé une maison pour sa femme au Pakistan. L’auteur a fui au Danemark parce que trois hommes ont fait irruption dans la sa maison, l’ont battue á coups de pied, ont jeté un liquide inflammable et mis feu à ses vêtements, causant des brûlures graves à son torse et ses bras. Cette attaque a eu lieu six jours après qu’un groupe d’hommes a fait irruption dans le salon de beauté de l’auteur et a commis des actes de vandalisme, accusant les employés d’effectuer du «sale boulot» et appelant l’endroit une “clinique du sexe».

La Commission de recours des réfugiés a rejeté la demande de l’auteur, estimant que l’auteur n’a pas établi que les attaques avaient été perpétrées par la famille de son mari à cause de leur mariage et qu’elle ne pouvait pas établir que les attaques avaient été dirigées contre elle. Ainsi, une plainte a été envoyée à la CEDAW. Le comité a déclaré que l’État partie devrait éviter de renvoyer de force l’auteur au Pakistan, où elle serait en danger réel, personnel et prévisible d’être soumis à des formes graves de violence fondée sur le sexe, en tenant également compte du fait que son mari et deux enfants mineurs sont des résidents permanents du Danemark.